Dans l’hypnose, c’est cet état de passivité même qui représente le plus grand danger pour un sujet affligé de faiblesse psychique ou de dépendance. Chaque être doit toujours rester conscient de ce qu’il est, de ce qu’il fait, de ce qui lui arrive, de ce qui se passe autour de lui afin de pouvoir intervenir au niveau de l’inconscient ou du subconscient.
Avant d’opter pour l’hypnose, comme moyen thérapeutique, il faudrait vérifier que l’hypnotiseur connaît très bien la psychologie humaine, qu’il a été formée longuement à l’hypnose par une école reconnue et qu’il respecte scrupuleusement le code de déontologie de sa pratique.
Il faudrait absolument refuser de participer à toute expérience d’hypnotiseur de foire ou de spectacle. Dans ce domaine, nul ne peut se permettre de jouer à l’apprenti-sorcier! Car, comme toute méthode efficace, entre les mains de gens peu ou mal formés ou de sujets mal intentionnés, elle peut devenir une arme dangereuse. Un hypnotiseur mal formé, ne connaissant pas les limites de la technique, pourrait produire un état de mal-être passager et provoquer des ravages dans l’inconscient.
Même si de nombreuses expériences démontrent qu’il est virtuellement impossible d’amener un être à poser des actes qu’il considère comme répréhensibles à l’état de veille, l’hypnose n’en présentant pas moins des dangers certains. Aussi importe-t-il au plus haut point que toute séance d’hypnose soit menée par un être intègre et lumineux et en présence d’un témoin intègre.
Car quel patient, un être en état de dépendance partielle, peut vraiment juger de la qualité du thérapeute? Surtout, dans un domaine aussi important, qui peut juger du degré de conscience de l’être auquel il se prépare à se livrer? Nul ne pourrait faire grand reproche à la technique elle-même, mais il n’en va pas de même de la qualité du praticien qui peut souvent être discutable, voire préjudiciable.
Dans la technique de l’hypnose, il se tisse des liens de communication subtils entre l’hypnotiseur, qui représente le pôle émetteur et dominant, et l’hypnotisé, qui représente le pôle récepteur et dominé. Par la suite, ce procédé peut permettre à un praticien mal intentionné de s’introduire sans permission sur le territoire de la conscience d’un sujet qu’il a déjà traité.
Le véritable praticien ne doit pas chercher à établir sa domination sur autrui, mais à développer sans cesse davantage son autonomie. Du reste, en lui-même, l’état hypnotique est dommageable pour ceux qui y ont souvent recours, car il engendre un effet psychologique négatif qui, avec le temps, dérange les cellules du cerveau.